La tête en
friche/My Afternoons with
Margueritte,
film de Jean Becker.
1h22min.
Sorti en 2010.
film de Jean Becker.
1h22min.
Sorti en 2010.
Avec : Gérard Depardieu, Gisèle Casadesus, Claire
Maurier, Maurane, François-Xavier Demaison, Sophie Guillemin...
Emprunt médiathèque.
Synopsis
:
Germain, la
cinquantaine, presque analphabète, se partage entre sa copine, ses copains de
bistrot et son potager. Jusqu'à ce qu'il rencontre au
jardin public Margueritte, une vieille dame très cultivée qui le fait entrer
dans le monde des livres et des mots. Cette nouvelle amitié va
bouleverser son rapport aux autres et à lui-même...
Mon avis
:
J'aime beaucoup les
livres qui parlent de livres, du monde de la lecture, j'en ai déjà lu, des
livres de ce genre (Comme un roman de Daniel Pennac, Le cercle
littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Annie Barrows et Mary Ann Shaffer, La voleuse
de livres de Markus
Zusak, voire même Matilda de Roald Dahl à la rigueur). C'est rare de trouver
des films de cette catégorie, mais ça existe, comme La tête en friche
par exemple, qui faisait parti de ma wish-list et que j'ai eu l'occasion de
visionner après un emprunt à la médiathèque.
C'est l'histoire de Germain Chazes, la cinquantaine, jardinier, quasi-illétré et analphabète, dont sa vie ne ressemble à pas grand chose. Il vit encore chez une mère qui ne porte aucune affection pour lui, et passe son temps avec Annette, une chauffeuse de bus pour qui il ressent une affection profonde, et avec ses copains au bar. Un jour au parc, il rencontre une vieille dame nommée Margueritte (oui, avec deux 't') où les pigeons, auxquels Germain a donné un prénom pour chacun d'entre eux et pourquoi ce nom à ce pigeon-ci, seront le premier sujet de conversation de ces deux personnes que tout sépare. Ils se parlent, tout simplement, s'observent, se sourient... et une amitié naît peu à peu, au fil des conversations, au fil des rencontres. Cette dame douce, calme et prévenante sera pour ce Germain de la campagne élevé à la diable, une amie fidèle, patiente et à l'écoute qui le métamorphosera, sans le savoir, grâce au monde des livres, des histoires et des mots. Peu à peu, Germain va se métamorphoser, s'intéresser aux histoires enfermées dans les livres, aux mots, à la lecture, il va découvrir son monde à elle, il va se cultiver, s'éveiller... c'est le merveilleux récit d'une belle amitié qui leur fera franchir leurs obstacles sans pour autant les séparer de leur milieu social.
Cette métamorphose de Germain se fera, tout au long du film, entre les étapes de sa vie et des flash-back de son enfance où il fut rejeté par sa mère, moqué par ses professeurs et camarades de classes, stigmatisé par son manque de culture ; et encore, une fois adulte, malgré sa gentillesse sa nouvelle compagne et la fidélité de ses amis, il ne parvient pas à comprendre sa mère et est parfois moqué pour son ignorance par ses amis du café du village, il est toujours "fâché" avec la culture. Sa rencontre avec Margueritte le changera. Elle lui fera découvrir le monde des livres, des phrases, des mots et lui, lui fera découvrir son monde, son potager. Lui s'ouvre à la lecture, à l'imaginaire, à l'affection et au respect de l'autre et elle trouvera une famille de coeur en la présence de Germain. Comme le dit Germain, c'est une rencontre pas ordinaire, entre amour et tendresse ; une rencontre improbable entre deux personnes différentes mais qui se retrouveront liées malgré tout. C'est vraiment là le point fort et tendre du film : une belle et forte amitié entre deux personnes improbables. Les personnages sont attachants et attendrissants et les acteurs sont très à l'aise dans leurs rôles. Malgré son apparence et ses airs bourrus, Gérard Depardieu donne à Germain sa fragilité intérieure, sa sensibilité, sa naïveté et Gisèle Casadesus nous montre un personnage solide, tendre et fiable.
C'est l'histoire de Germain Chazes, la cinquantaine, jardinier, quasi-illétré et analphabète, dont sa vie ne ressemble à pas grand chose. Il vit encore chez une mère qui ne porte aucune affection pour lui, et passe son temps avec Annette, une chauffeuse de bus pour qui il ressent une affection profonde, et avec ses copains au bar. Un jour au parc, il rencontre une vieille dame nommée Margueritte (oui, avec deux 't') où les pigeons, auxquels Germain a donné un prénom pour chacun d'entre eux et pourquoi ce nom à ce pigeon-ci, seront le premier sujet de conversation de ces deux personnes que tout sépare. Ils se parlent, tout simplement, s'observent, se sourient... et une amitié naît peu à peu, au fil des conversations, au fil des rencontres. Cette dame douce, calme et prévenante sera pour ce Germain de la campagne élevé à la diable, une amie fidèle, patiente et à l'écoute qui le métamorphosera, sans le savoir, grâce au monde des livres, des histoires et des mots. Peu à peu, Germain va se métamorphoser, s'intéresser aux histoires enfermées dans les livres, aux mots, à la lecture, il va découvrir son monde à elle, il va se cultiver, s'éveiller... c'est le merveilleux récit d'une belle amitié qui leur fera franchir leurs obstacles sans pour autant les séparer de leur milieu social.
Cette métamorphose de Germain se fera, tout au long du film, entre les étapes de sa vie et des flash-back de son enfance où il fut rejeté par sa mère, moqué par ses professeurs et camarades de classes, stigmatisé par son manque de culture ; et encore, une fois adulte, malgré sa gentillesse sa nouvelle compagne et la fidélité de ses amis, il ne parvient pas à comprendre sa mère et est parfois moqué pour son ignorance par ses amis du café du village, il est toujours "fâché" avec la culture. Sa rencontre avec Margueritte le changera. Elle lui fera découvrir le monde des livres, des phrases, des mots et lui, lui fera découvrir son monde, son potager. Lui s'ouvre à la lecture, à l'imaginaire, à l'affection et au respect de l'autre et elle trouvera une famille de coeur en la présence de Germain. Comme le dit Germain, c'est une rencontre pas ordinaire, entre amour et tendresse ; une rencontre improbable entre deux personnes différentes mais qui se retrouveront liées malgré tout. C'est vraiment là le point fort et tendre du film : une belle et forte amitié entre deux personnes improbables. Les personnages sont attachants et attendrissants et les acteurs sont très à l'aise dans leurs rôles. Malgré son apparence et ses airs bourrus, Gérard Depardieu donne à Germain sa fragilité intérieure, sa sensibilité, sa naïveté et Gisèle Casadesus nous montre un personnage solide, tendre et fiable.
Ce film
n'est pourtant pas un coup de coeur, je dirais juste que, pour moi, c'est un
film bien gentillet. Tendre, sympathique mais
sans plus, pas franchement exceptionnel. Il ne dure pas trop
longtemps donc on a pas le temps de s'ennuyer. C'est tout beau, tout
gentil, tendre comme tout, bref, bien gentillet mais avouons-le : ça fait du
bien de temps en temps dans ce monde de brutes ! C'est reposant, c'est
tendre, c'est parfois drôle ! Alors, certes, il ne m'a
pas emballé plus que ça mais difficile de rester insensible au duo Depardieu/Casadesus et les personnages
qu'ils forment ! Ce film nous fait vivre
un moment très agréable, émouvant, léger. Un film avec des gens
simples qui vivent une vie normale, quotidienne, sans violence, sans effets
spéciaux mais juste de la tendresse, de la poésie, de la chaleur humaine, de
l'amitié. Ca fait
du bien de vivre ça de temps en temps, une vraie bouffée d'air pur ! Une histoire simple et
touchante, sans être bouleversante ; un petit film simple, sans prétention, mais
fort. On
peut trouver ce qu'il faut, parfois, dans les "petits" films. On peut trouver de
belles choses.
Ce film est aussi une belle leçon de vie car il comporte, selon moi, des scènes, certaines paroles, des idées qu'on aimerait retenir dans notre esprit. C'est aussi un bel hommage à la littérature, dont Margueritte ne peut se passer et qui devient pour Germain un échappatoire, un moyen de divertissement, de consolation, d'éducation... il parvient à s'instruire, à se plonger dans des histoires, à en réclâmer même, à s'échapper l'espace d'un moment des moqueries, de sa mère, de son quotidien. Et c'est là que prennent tout leur sens les mots de Montesquieu qui disait 'Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé' ou encore 'Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.'. On a aussi l'occasion de retrouver quelques titres célèbres de la littérature : La peste, d'Albert Camus, que Margueritte lit à Germain ; La promesse de l'aube, de Romain Gary ; L'enfant de la haute mer, de Jules Supervielle et enfin Le vieux qui lisait des romans d'amour, de Luis Sepulveda... sans oublier le dictionnaire ! Bref, une belle introduction au monde de la littérature, des mots, de l'amitié, de la chaleur humaine.
Ce film est aussi une belle leçon de vie car il comporte, selon moi, des scènes, certaines paroles, des idées qu'on aimerait retenir dans notre esprit. C'est aussi un bel hommage à la littérature, dont Margueritte ne peut se passer et qui devient pour Germain un échappatoire, un moyen de divertissement, de consolation, d'éducation... il parvient à s'instruire, à se plonger dans des histoires, à en réclâmer même, à s'échapper l'espace d'un moment des moqueries, de sa mère, de son quotidien. Et c'est là que prennent tout leur sens les mots de Montesquieu qui disait 'Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé' ou encore 'Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.'. On a aussi l'occasion de retrouver quelques titres célèbres de la littérature : La peste, d'Albert Camus, que Margueritte lit à Germain ; La promesse de l'aube, de Romain Gary ; L'enfant de la haute mer, de Jules Supervielle et enfin Le vieux qui lisait des romans d'amour, de Luis Sepulveda... sans oublier le dictionnaire ! Bref, une belle introduction au monde de la littérature, des mots, de l'amitié, de la chaleur humaine.
Germain (Gérard Depardieu) et Margueritte (Gisèle Casadesus).
Extrait/Citation
:
"C'est une rencontre pas ordinaire, entre amour et tendresse, elle
n'avait pas d'autre adresse, elle avait un nom de fleur, elle vivait au milieu
des mots, les adjectifs tirés par les tifs, des verbes qui poussent comme des
herbes, y'en a qui passent en force, elle est passé en douceur de mon écorce à
mon coeur. Dans les histoires d'amour, y'a pas toujours que de l'amour,
parfois... pff... y'a même pas de "je t'aime", pourtant on s'aime. C'est une
rencontre pas ordinaire, je l'ai trouvé par hasard sur un banc de mon square,
pas plus grosse qu'une colombe avec ses p'tites plumes ; elle était au milieu
des mots, des noms communs comme moi, elle m'a donné un livre, puis deux, des
pages qui m'ont éclaté devant les yeux. Meurs pas maintenant, t'as le temps,
attends. C'est pas l'heure, ma p'tite fleur, donne-moi encore un peu de toi,
donne-moi encore un peu de ta vie, attends. Dans les histoires d'amour, y'a pas
toujours que de l'amour, parfois y'a même pas de 'je t'aime', pourtant on
s'aime."
Narré par Germain (Gérard Depardieu).
Narré par Germain (Gérard Depardieu).